Aujourd’hui nous devons quitter Wien pour nous rendre à Prague … tous les jours nous changeons de pays ou presque mais aussi de monnaie et de langues ce qui parfois nous fait perdre notre latin !!

Ce matin nous profitons du temps qu’il nous reste pour faire quelques achats et se promener dans les rues commerçantes … la vie recèle de boutiques plus chic les unes que les autres, certaines proposent même des vêtements typiques comme le Loden ou autre chapeau tyrolien … Nous nous rendons à Peterskirche pour visiter cette magnifique église qui se trouve à quelques pas du célèbre Graben et en profitons par la suite pour visiter l’épicerie fine Julius Mainl qui n’a vraiment rien à envier à l’Epicerie Fine bien au contraire même puisque ici nous trouvons les produits des Frères Gourmets !!

Nous bifurquons pour aller vers Michaelerplatz et admirer le ballet de calèche qui passe et repasse devant l’école espagnole. Nous décidons de prendre notre petit-déjeuner au café Palffy typiquement viennois et profitons de ce moment pour écrire quelques cartes postales. Après avoir avalé notre café et chocolat nous retournons en direction de l’hôtel en nous promettant de revenir à Vienne passer quelques week-ends car la vie y est douce et agréable.

Une fois dans la voiture nous prenons le Ring direction Prague et notre GPS nous indique 290km et 4h de route … nous allons donc traverser la campagne autrichienne puis Tchèque. Le passage de frontière est une fois de plus une formalité et nous sommes accueillis en République Tchèque par les publicités pour maisons closes et autres club de striptease … pittoresque !! Il en est de même sur environ 50km avec des hôtels de passe ouverts non stop proposant semble-t-il un 3^èmeoreiller !! Mis à part cela la campagne est belle et les villes et villages plutôt riches, nous prenons l’autoroute qui ne nécessite pas de vignette et bientôt nous apercevons la banlieue de Prague. Des publicités géantes sont installées de part et d’autres ventant des produits technologiques tel que les téléphones ou encore les voitures … nous nous croirions presque sur le périph parisien !!

Nous découvrons les immeubles des différentes couleurs (jaune, vert, bleu, rose) qui donnent un style si particulier à Prague et croisons les tramways qui m’ont causé des tracas lors de ma précédente visite … Nous arrivons à l’hotel très bien situé prés du Stàtni Opera, il est assez moderne et la chambre est spacieuse, nous defaisons nos valises car nous restons 2 nuits puis partons à la visite de la ville.

A seulement une rue de l’hotel se trouve le restaurant Zvonice qui a la particularité de se situer dans une tour horloge … nous avons diné là il y a 5 ans avec Mamie. Une rue plus tard nous tombons sur l’artère commerçante de Nà Prikope, nous déambulons de rue en rue nous laissant porter et arrivons devant le Stavovské Divaldo où a eu lieu la premier de Don Giovanni le 29 Octobre 1787. Coïncidence ou non ce soir une représentation y est donnée, reprenant les plus grands opéras tel que Les noces de Figaro, Don Giovanni ou la Flûte Enchantée … nous réfléchissons quelques minutes et décidons de prendre des places car la salle est magnifique et nous commençons à nous habituer aux opéras. Nous nous mettons en quête de Koruna la monnaie locale, il nous faut donc un distributeur … cependant la chose ne va pas s’avérer aussi simple qu’il le semble !! Nous traversons Staromestske Namesti célébre place de Prague et ne trouvons pas, nous apercevons cependant l’église noir et ses 2 tours magnifiques ainsi que l’horloge astronomique et même un festival de danse traditionnel où des bretons donnent une représentation … des bureaux de change partout mais pas d’ATM !! Nous descendons l’avenue Parizska équivalent des Champs Elysées avec Dior, Rolex, Hermès, Gucci et tant d’autres mais toujours pas de distributeurs … nous continuons d’arpenter les rues mais en vain et le pire est que nous ne remarquons même pas de banque … je consulte mon guide pour voir s’il y a une note à ce sujet mais rien il est même écrit que l’on peut trouver des distributeurs un peu partout en ville … nous sommes fatigué mais certes.

Après une bonne ½ heure voir ¾ d’heure de marche nous décidons de retourner vers la place et de nous adresser à un bureau de change même si cela est déconseillé … nous en trouvons un équipé d’un distributeur et retirons la somme souhaitée avec vigilance … et en nous retournant nous apercevons quoi … une Société Générale (KB) qui nous nargue !! Nous sommes passés à quelques mètres d’elle sans même la voir.

Nous reprenons la route du théâtre, après ce petit contretemps, pour aller réserver nos places puis nous allons nous remettre de nos émotions devant une bière … tchèque la Pilsner Urquell qui ne compte pas moins de 11°, avec rien dans le ventre on sent la différence … Suite à ce petit intermède nous allons faire la queue devant l’Opéra car c’est Open Seat suivant les catégories, nous sommes dans les premiers et pouvons ainsi choisir les meilleures places c'est-à-dire à 5 rangs de la scène en plein milieu … La salle est magnifique et coupe même le souffle tant les dorures sont nombreuses, l’histoire et la symbolique de cette pièce nous amène à parler à voix basse en signe de respect. Les musiciens sont à juste quelques mètres et jouent de manière prodigieuse, les actes s’égrainent avec des passages chantés par un homme et une femme qui sont très doués et nous donnent la chair de poule à certain moment … je pense que nous allons nous abonner à l’Opéra en rentrant à Toulouse !!

Le temps c’est une fois de plus arrêté lors de cette représentation et nous n’avons vraiment pas regretté notre choix … une fois terminé nous nous mettons en quête d’un restaurant, il faut savoir que la ville compte plutôt des taverne où la bière coule à flots, notre choix sera Pivnice u Pivrnce qui est très réputée pour sa côté typique … nous ne sommes pas déçus car en descendant au sous-sol (oui la plupart des restaurants sont au sous-sol à Prague) nous découvrons sur les murs des fresques grivoises et des dessins inspirés de l’humour tchèque … nous nous installons à une table en bois et commandons une canard roti avec du chou et les célèbres knedliky pour Ninie et la même chose mais avec du porc pour moi :) … La nourriture est très bonne mais comme dans tous les pays que nous traversons assez roborative !!

Une petite marche digestive sera la bienvenue après ce repas très sympa et typique … les rues sont calmes et la température très agréable. Demain nous attend une grande journée de visite !!

Nas shledanou …

Ce matin nous faisons nos valises et chargeons la voiture avant d’aller prendre notre petit-déjeuner sur la si belle place Szent Istvan. Nous en profitons pour écrire quelques cartes postales et regarder notre programme de la journée car nous devons nous rendre en Autriche. Après avoir goûté les spécialités locales, l'envie me prend de ramener du salami mais malheureusement nous n’avons pas le temps de retourner au marché donc nous décidons d’en prendre sur la route (via les supermarché locaux).

Notre heure d’arrivée estimée par le GPS est 15h nous prenons donc les belles autoroutes hongroises direction la frontière et décidons de nous arrêter à Gyor dans un centre commercial. J’en profite pour acheter du paprika et du concentré pour la Goulash ainsi que des Molossol et du Mak … les prix sont beaucoup plus intéressants qu’au marché cela varie même du simple au double !! Je regarde donc pour les salami et en sélectionne deux (un fort et un plus doux). Nous passons à la caisse et là malheur la caissière nous explique dans un hongrois que nous ne maitrisons pas que nous ne pouvons pas prendre les salamis, enfin c’est ce que nous en déduisons puisqu’elle les met sur le coté et ne les compte pas … nous ne ramènerons pas de salami cette fois çi !!

Nous reprenons notre route et bientôt la frontière autrichienne se dessine enfin ce qu’il en reste car plus de douaniers pour nous accueillir … vive l’Europe ! Les plaines autrichiennes changent complètement de celles de Hongrie et des éoliennes fleurissent un peu partout ce qui rend le paysage un peu futuriste.

Nous décidons de visiter Schönbrunn cette après-midi car nous ne restons qu’une nuit à Vienne. Le château est magnifique de l’extérieur peint dans les tons jaunes ce qui le rend particulier, quelques gouttes commencent à tomber signe que nous ne visiterons pas les jardins cette fois-ci … La billetterie ressemble à celle d’une gare et fait même un peu usine à touriste car il faut se retrouver dans tous ses tarifs allant de 12€ à 40€ … nous optons pour l’impérial tour qui compte 40 salles à visiter (17,90€), sur notre ticket est inscrit la porte ainsi que l’heure à laquelle nous serons appelé … un aéroport presque, pour nous cela sera porte A 15h28 car il y a peu de monde. Nous prenons les audio-guide qui sont très bien faits et nous expliquent de manière concise l’histoire et l’intérêt de chaque pièces visitées (60min de visite), nous apprenons donc que Marie-Thérèse a eu 16 enfants dont 11 filles ou encore que Sissi n’assistait quasiment jamais aux repas familiaux pour cause de régime … Nous passons aussi dans la pièce où fût signé non pas l’abdication mais la renonciation au trône en 1918 et proclamée la République d’Autriche par la même occasion. Les pièces sont vraiment magnifique et contrairement à d’autres châteaux les décors ne sont pas poussiéreux dans le sens où il était habité il y a encore 85 ans, la dernière impératrice fût inhumée dans la crypte royale en 1989. La visite se termine par un passage forcé dans la boutique souvenir ce qui amplifie le phénomène usine à touriste !!

Nous sommes contents de notre visite même si nous regrettons de n’avoir pu qu’apercevoir les jardins à cause de la pluie … l’hôtel n’est qu’à 5 km, grâce au GPS nous le trouvons facilement et prenons quelques dizaines de minutes pour défaire nos affaires et nous reposer avant d’aller visiter Wien.

En sortant de l’hotel nous sommes directement sur une artère très commerçante la Rotenturmstasse qui nous mène à la magnifique Stephansdom. Cette cathédrale Saint-Etienne dont la tour sud mesure 137m veille sur la ville depuis 1433, elle conserve un très grand nombre décors gothiques et baroques, bien qu’elle ait été détruite à 45% à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Petit détail marrant, la toiture se compose de 230 000 tuiles et chacune pèse 2,5kg … je vous laisse donc imaginer le poids de l’édifice !! Les 2 joyaux architecturaux à voir sont le maitre-autel et la chaire.

Sur cette place nous remarquons des hommes en costumes d’époque et l’un d’entre eux vient nous accoster pour nous proposer un opéra des meilleurs musique de Mozart et Strauss ce soir à 20h au Palais Palffy … Nous réfléchissons quelques minutes et décidons de nous lancer car après tout nous ne sommes pas tous les jours à Vienne !! En attendant nous continuons d’arpenter Kärntner Street et nous arrêtons boire une chocolat et un café au Sacher Café et déguster une Sachertorte qui nous semble délicieuse car nous n’avons rien dans le ventre depuis ce matin … la balade se continue et aux fils des rues nous entendons des notes de musique, fruit de musiciens des rues ou encore les sabots des chevaux contre les pavés qui nous rappelle qu’à Vienne la vie n’est pas vraiment la même … tout est luxe et raffinement. Nous nous rendons sur la Josephplatz où se trouve le Palais Palffy mais aussi la très célèbre école espagnole …

Nous montons au premier étage du palais où se déroule le concert et prenons nos places, cette salle a servi à la première des Noces de Figaro dirigé par Mozart en personne … nos musiciens sont à seulement quelques mètres de nous et jouent divinement bien, ils sont possédés par les notes et communient avec la musique. Nous passons un moment très agréable et l’espace de quelques temps nous sommes transportés à une époque où les robes et calèches avaient leurs places à Vienne ainsi que l’Empereur.

Notre parenthèse s’achève vers 22h et nous devons trouver un restaurant, nous faisons confiance à notre guide et nous rendons sur Schottengstrasse chez Kupferdachl zum Leupold déguster une Winer Schnitzel pour ma part et un Tafelspitz pour Mika, sorte de pot au feu.

Nous rentrons à l’hôtel en profitant de la douceur de la nuit et de la beauté de la ville, la soirée fut magique et Wien nous a séduit !!

Aujourd’hui le soleil brille, cela nous change un peu car cela faisait environ 5 jours que nous ne l’avions pas vu !!

Nous commençons par un petit déjeuner sur Szent Itsvàn Ter avec une vue sur cette magnifique basilique et décidons que notre matinée sera dévolu à la découverte de Buda. Nous prenons donc la direction du pont des chaines et le traversons pour rejoindre le funiculaire (825Ft. la montée) qui nous mène au pied du palais Royale. Après quelques photos pour immortaliser le point de vue nous partons vers le Màtyàs Templom en traversant le quartier de Vàrnegyed qui est plein de charme avec ses petites rues, ses maisons colorés, ses médaillons, son marché aux souvenirs avec la traditionnel secret box… Au bout de quelques mètres nous apercevons l’Eglise où le roi Mathias c’est mariée avec Béatrice d’Aragon et décidons de la visiter (750 Ft.), ses vitraux sont bigarrés et magnifiques ainsi que ses peintures … sans le savoir nous avons pénétré dans une chapelle souterraine qui était interdite à la visite mais avant de nous faire réprimander nous avons pu prendre quelques photos !! En sortant ce qui nous frappe c’est le Hàlàszbàstya aussi appelé Bastion des pêcheurs et son architecture néo romane, c’est le même architecte qui est à l’origine de ces 2 monuments (Frigyes Schulek). Depuis les tourelles et le chemin de ronde un panorama exceptionnel sur le Danube et sur Pest s’offre à nous. Nous décidons de revenir sur nos pas pour visiter la célèbre Uri Utca, la rue des Seigneurs, où résidaient nobles et riches drapiers, cette rue n’est qu’une suite d’édifices baroques avec des portes cochères, des heurtoirs, des frontons ouvragés … une leçon d’architecture !!

Au numéro 9 de cette même rue se trouve le Budavàri Labirintus qu’il est fortement recommandé de visiter … C’est une réseau de grottes naturelles (4000m²) se trouvant sous Buda et qui a servi successivement d’abris anti-aériens (10 000 personnes peuvent y résider), d’installation militaire secrète pendant la guerre froide et qui est aujourd’hui devenu un musée à 16m sous terre. Cette visite est à ne surtout pas rater car les différentes salles du labyrinthe dépeignent un atmosphère différent, qui passe par l’histoire avec des sculptures faites dans la roches ou encore une ode à la cour hongroise et au roi Mathias avec une fontaine de vin … surprenant, dépaysant, ce musée ne laisse en tout cas pas indifférent !!

Pour poursuivre notre visite de la ville nous décidons de nous rendre aux halles qui se trouve à Pest vers Vàmhaz körut … nous descendons donc Buda à pied (250 marches) puis retraversons le Pont des chaines et prenons le métro à Vörösmarty tér. Ce métro est le plus vieux d’Europe continentale (et oui Londres à la primeur) cependant il est très propre … sont utilisation est parfois compliquée car il faut composter son ticket à chaque arrêt sous peine d’amende et les contrôleurs veillent … par souci de tranquillité nous prenons un billet 24h qui n’a pas besoin d’être affranchi et qui nous revient moins cher au final (1350 Ft. au lieu de 345 Ft. le ticket). Nous sortons à Karin tér et prenons Raday utca qui est une rue très fréquentée pour ses restaurants, les halles du marché se trouvent près du Danube et sont très belles car typiques, enfin pour ma part, on peut trouver au rez-de-chaussée les marchands de fruits, de légumes, de paprika et autres produits hongrois comme le salami, au sous-sol se trouve le poisson et les pickles et au premier étage les objets traditionnels et quelques souvenirs de la ville ainsi que des comptoir pour manger … Les Hongrois fréquentent eux aussi cet endroit pour faire leurs courses de tous les jours.

Nous décidons de nous arrêter pour grignoter car les stands ont l’air très appétissant … nous prenons donc du chou au paprika et du salami. Malgré l’heure tardive 14h30 pas mal de gens mangent ici, ce qui donne au lieu une ambiance toute particulière. Par la suite nous redescendons pour acheter du paprika et faire quelques photos.

Nous prenons Vaci utca et décidons de la remonter jusqu’au café Gerbeaud (Vörösmarty tér ), cette rue est toute particulière car très vivante et emplie de plusieurs restaurants et boutiques allant du traditionnel au flagship tel H&M. Nous nous arrêtons au Gerbeaud le temps de prendre un verre de Hazi Malnas Bodzaszori une spécialité de la maison à base de fruit des bois et eau gazeuse et un café Sissi pour Mika. Le temps de notre petit stop j’en profite pour regarder le guide et ce qu’il nous reste à faire … tellement de choses à visiter et si peu de temps !! Nous optons pour Terror Hàza qui se trouve sur l’Avenue Andrassy … ce musée fut à tour de rôle le quartier général des « Croix fléchées » mais aussi dès 1945 de l’AVO la police secrète calquée sur le KGB qui régna jusqu’en 1956. L’atmosphère de cet endroit est tout particulier car la musique et les différentes salles vous replongent dans ce qu’à pu être l’horreur de l’occupation nazi puis de soviétique … ce n’est certes pas l’endroit le plus gai de la ville mais c’est celui qui marque le plus et qui fait comprendre la forte envie des hongrois de rattraper le temps perdu.

Après cette journée bien chargée nous décidons de rentrer à l’hôtel pour nous changer avant de ressortir diner. Notre choix se porte sur un restaurant typique où nous pourrons écouter de la musique tzigane … le Nosztalgia est parfait pour cela. Ce restaurant se trouve sur Oktober 6 utca dans notre quartier et propose une salle magnifique avec des nappes brodées dans le pure style hongrois et des serveuses paraient des même attraies. Nous sommes installés dans une petite alcôve qui donne de l’intimité à notre repas et nous permet aussi d’apprécier la rue par la fenêtre et la musique jouée dans le restaurant. Les serviettes sont nouées avec du ruban reprenant les couleurs du drapeau hongrois (vert, blanc et rouge). Mon choix se portera sur un menu traditionnel hongrois avec une dégustation de salami puis une soupe Goulash aux haricots et enfin un bœuf au chou et paprika pour Ninie, moi préférant le Goulash puis porc au paprika ainsi que Makos Guba … La cuisine est délicieuse et raffinée et l’orchestre nous joue des airs typiques et nous surprends même lorsque la troupe de danseurs arrive pour effectuer une démonstration de danses traditionnels puis de claquettes avec des cuillères … Mika est même sollicité par un danseur pour apprendre quelques pas !!

La soirée fût très agréable et nous laisse nostalgique de devoir quitter Budapest demain tant cette ville recèle de trésors …

Après une bonne nuit de sommeil nous nous sommes remis de nos émotions, enfin surtout moi et sommes contents de nous rendre en Hongrie … notre destination Budapest.

Nous quittons Baia Mare qui n’est autre que la ville minière du pays spécialisée en extraction d’or et de minerais et passons dépenser nos derniers lei à la boutique souvenirs de la place centrale plutôt jolie soit dit en passant. Une fois la pression des pneus, qui ont été mis à rude épreuve hier, vérifié nous partons vers Statu Mare où nous passerons la frontière. Au programme 100km, toujours de la pluie mais nous profitons des derniers km pour admirer la campagne roumaines et ses églises ainsi que les locaux qui s’installent sur le bord des routes pour vendre leurs maigres récoltes (girolles, noisettes, framboises …) et des pastèques.

Le poste frontière nous fait maintenant face et nous avons un sentiment partagé sur le pays que nous venons de visiter, un mélange d’admiration pour ses monastères, ses églises et ses paysages dépaysant voir féériques et en même temps une envie très forte de partir, de quitter ces routes dangereuses, ses villes encore empreinte de l’ère soviétique ou se côtoient le neuf et le délabré … Quoiqu’il en soit la Roumanie ne laisse pas indifférent et l’Europe va améliorer certaines choses.

Les routes hongroises sont déjà plus agréables même si les nationales ont encore du progrès à faire mais cela nous ira … nous partons vers Tokaj où une visite et dégustation du domaine de Dinoko nous attend. Le vin de cette région hongroise est réputé depuis longtemps de part le monde et à même était qualifié par Louis XIV de « Vin des rois, roi des vins », son appellation contrôlée est une des plus vieilles au monde et date de 1772.

La petite ville de Tokaj est connue pour ses vins et lorsque nous la traversons nous remarquons à chaque coin de rue des tonneaux avec inscrit dessus Bör qui nous le comprenons après signifie vin. Chacun fait visiter sa cave et déguster sa petite récolte personnelle. Nous arrivons à Dinoko et à notre grande surprise l’exploitation est française et la visite nous sera faite par un stagiaire français … AXA a racheté en 1992 car le gouvernement hongrois n’avait pas assez de moyens pour faire vivre les entreprises et à donc ouvert les frontières aux capitaux étrangers, le domaine voisin est détenu par GAN et celui d’après par Groupama, ça rapporte les assurances !!

Lors de notre visite privée on nous explique la technique de vinification de Tokaj Aszù qui est en fait le fruit de la combinaison de 2 phénomènes, tout d’abord un champignon qui vient se fixer sur le grain de raisin puis le vent chaud du Sud qui l’assèche. Cela donne des grains noirs tout secs qu’il faut récolter un par un à la main et qui devront s’imbiber de mout de raisin pendant 12 à 48h avant d’être pressés. La différence entre les tokajs se fait en nombre de puttonyos plus se chiffre est élevé meilleur le vin est, sachant que l’on s’arrête à 6. En fait les puttonyos représentent les unités de mesure de grain aszù qui ont été utilisé pour l’assemblage du vin.

Une fois la visite terminée nous avons le droit à une dégustation, dans les règles de l’art, des différents crus du domaine. Ils sont au nombre de 6 en commençant par le firmint un vin blanc très frais puis en passant par des vendanges tardives puis des tokaj 5 et 6 puttonyos. Ma préférence ira au 6 puttonyos 1999 … Nous finirons même par en prendre quelques bouteilles.

Nous reprenons la route direction Budapest et plus particulièrement Nador utca où nous attend notre hôtel. Nous retrouvons les autoroutes hongroises que nous avions quittées il y a quelques jours et sommes heureux de pouvoir enfin rouler. La capitale commence à se dessiner et ses grands parcs aussi, nous traversons Vàrosliget et Hosök tere où s’élève le monument commémoratif du millénaire de la Hongrie dessiné par Albert Schickedanz. Nous descendons l’avenue Andrassy lentement car les bouchons sont au rendez-vous, ce qui nous permet d’admirer les boutiques de luxe présentent des 2 cotés de la rue, Gucci, Dior, Louis Vuitton, Tag Hauer … nous apercevons aussi l’Opéra puis Szent Istvàn Bazilika. Le GPS nous indique que nous ne sommes plus qu’à quelques métres de Nàdor Utca la rue de notre hotel. Ce dernier est superbe, très moderne, le hall est noir et blanc avec des lampes en aluminim partout … notre chambre est spacieuse et très confortable, nous sommes heureux de retrouver les standards du luxe de la vie moderne.

Après un peu de repos nous partons visiter le quartier avec pour objectif de trouver un restaurant. A deux rues se trouve la basilique qui est magnifique et très imposante et surtout une place très vivante avec des restaurants et des bars d’où partent des petites rues toutes aussi animées … le quartier nous plait, de plus nous ne sommes qu’à quelques pas du palais Grisham !!

Notre choix se porte sur un petit café le Kafe Kör où la clientèle est hongroise et les plats inscrits sur une ardoise … nous optons pour la terrasse vue la température agréable qu’il fait. Au menu foie gras d’oie hongrois (un délice) puis goulash pour Ninie et rumsteck paprika pour moi, nous finissons par une spécialité le Makos Guba à base de graine de pavot, j’adooore … et pour ne rien gâcher les prix défient toute concurrence …

Nous décidons de faire une petite promenade digestive pour admirer Budapest de nuit et ne sommes pas déçus … notre quartier n’est qu’à quelques mètres du pont des chaines d’où l’on peut voir en face le Palais Royal, Mathias Templom et le Bastion des pêcheurs, nous décidons de le traverser pour avoir une vue sur Pest, et là se dessine devant nous le parlement et tant autre beautés que compte Budapest … sur le Danube les bateaux glissent, la ville est calme et la soirée charmante. Nous décidons de rentrer tranquillement à l’hotel car malgré tout la journée a été chargée et celle de demain risque de l’être aussi … nous devons découvrir Budapest !!

Ce matin nous nous réveillons dans notre superbe maison d’hôte de Gura Humoruilu mais sous la pluie … Le petit-déjeuner nous attend avec des spécialités locales comme le boudin de jambon ou encore les fromages roumains, la salade poulet cornichons ou des pâtisseries, des confitures maison à la rhubarbe et aux framboises et surtout un pain maison juste délicieux … Cristina est très affable et nous demande où nous allons et si nous avons apprécié l’hôtel. Elle nous montre la carte des monastères et nous indique la meilleure route (mais je ne suis pas sur que ce terme puisse s’appliquer à la Roumanie !!). Une fois la voiture chargée sous des trombes d’eau nous nous promettons de revenir dans cet endroit charmant et prenons la direction de Voronet.

Les monastères peints de Bucovine sont très rares voir même unique et pour la majorité construits entre le XVe et le XVIIe. Ils sont le fruit de la fuite d’ecclésiastiques orthodoxes, à la suite des invasions turques en Bulgarie et Serbie, qui se réfugièrent dans les Carpates où les accueillirent les princes moldaves. Ses monastères fortifiés protégeaient les villageois et les soldats lors des attaques, tandis que les scènes bibliques figurant à l’extérieur des églises distrayaient et éduquaient les masses qui refusaient d’entrer dans l’église ou ne comprenaient pas la liturgie.

L’UNESCO les a classé Patrimoine Mondiale et peu à peu les peintures sont restaurées que cela soit à l’intérieur ou à l’extérieur. Dans chacun d’entre eux les religieux sont présents certains comme ceux de Sucevita et Moldavita sont tenus par des femmes. Après Voronet, dont les peintures datent de 1540 et sont caractérisés par des bleus dont le Bleu de Voronet, nous nous dirigeons vers celui d’Humor qui a la particularité de posséder une tour au sein de son enceinte et de ressembler ainsi à une mini citadelle. Ce monastère n’a retrouvé son statut qu’en 1991 à la fin de l’ère communiste qui l’avait transformé en église paroissiale. Nous décidons par la suite de nous rendre à Putna qui est juste magnifique avec des couleurs encore très vives et bien conservées et une enceinte imposante, à l’intérieur des murs nous trouvons la tombe du poète Mihai Eminescu, qui avait immortalisé la région sous le nom de Dulce Bucovine, et celle de Stephen cel mare alias Stephen le Grand.

Par la suite nous visitons celui de Sucevita qui fut la dernière construite des 22 églises peintes, ce qui est frappant lorsque l’on rentre outre l’enceinte rectangulaire c’est l’échelle des vertus peinte sur la façade. Elle comporte une échelle de 32 barreaux qui s’envole de la terre aux cieux, des moines tentent de l’escalader, tandis que le Christ se penche, bras ouverts en signe d’encouragement et que les anges aux ailes multicolores les exhortent à poursuivre leurs efforts.

La route entre Sucevita et notre dernier monastère Moldavita est simplement magnifique (enfin les paysages car l’état de la route est toujours aussi désastreux …) avec des forêts de sapins denses et la brume qui tombe, cela nous transporte ailleurs.

Ce dernier édifice est magnifique et ses peintures sont très bien conservées exceptés un côté, les religieuses sont très présentes et les jardins sont en train d’être nettoyés et tondus à la faux …

Après ces visites spirituelles et mystiques car l’atmosphère est quand même très particulier et oblige quasiment au silence pour se retrouver, nous prenons la route des Maramures (connues pour leurs magnifiques églises en bois). Il faut quand même spécifier que les entrées sont à moins de 1€ et que nous sommes presque seuls lors des visites ce qui rend les lieux encore plus magiques.

La route qui nous mène à Baia Mare notre point de chute est la 18, le GPS nous indique une arrivée vers 21h30 alors qu’il est à peine 16h et que nous avons 230km à faire cependant maintenant nous le croyons et commençons à regretter … et à nous demander ce qui nous attend encore !! Le premier tronçon de route est horrible, des trous partout, le revêtement fait des vagues, il y a du monde pas de place pour doubler et il pleut … Cependant les paysages sont magnifiques.

Nous commençons à nous enfoncer de plus en plus dans les Carpates et le ciel commence à s’assombrir ce qui nous plonge dans un autre monde, nous sommes entourés de forêts de sapins toujours très denses, plus d’habitations depuis déjà plusieurs dizaines de km et peu de voitures en face … nous roulons à 60km/h pour cause d’ornières et nous ne faisons pas les malins car tomber en panne ne serait pas le bienvenue.

Le pire est encore à venir puisque quelques km plus tard viennent s’ajouter à ce tableau des Roms, ils sont installés sur les bords de la route au milieu de nulle part, dans des camps de fortune composés de tentes faites de bâches plastiques et de charriotes installées autour d’un feu de camp … cela devient de moins en moins rassurant ! Heureusement ce spectacle ne dure que quelques dizaines de minutes mais deçà et là nous en recroisons quelques uns, nous nous demandons de quoi ils vivent et quelle vie cela doit être ?

Sur cette D18, la crainte principal est tout simplement de crever en plein milieu de nul part dans la brume et sous la pluie… Nous finissons enfin par attaquer le dernier tronçon qui s'étend sur 45 km et qui est entièrement composé de lacets … le brouillard vient s’ajouter à la pluie et nous ne voyons plus à 10m, Je me concentre donc sur la route et vois ma moitié réciter ses prières…

Heureusement nous arriverons à bon port sans encombre dans la banlieue de Baia Mare. Il ne nous reste plus qu’à trouver l’hotel mais non sans difficultés malgré le GPS. Ce dernier est de style très ''ère communiste'' mais nous conviendra très bien pour une nuit et sera toujours mieux que la forêt !!

Après ce petit stop à Szeged qui nous a enchanté nous prenons la direction de la Roumanie et plus précisément de la Bucovine au Nord-Est du pays … la seule crainte que nous avons concerne l’état des routes !! Nous programmons notre GPS (et oui l'avantage d'avoir la carte complète de l'Europe J) pour le trajet Szeged – Gura Humorului et ce dernier nous indique une arrivée à 00h30 alors qu’il était ni plus ni moins que 9h du matin … la panique ! Je trouve cela inconcevable puisqu’en préparant le voyage j’avais regardé les km ainsi que le temps de trajet estimé et jamais je n’avais atteint 15h de route … qu’allait devenir notre chambre qui n’était garantie que jusqu’à 22h ?? Le but de la journée allait donc être de faire mentir le GPS et d’arriver avant 22h … pari pris !

Nous nous mettons en route et décidons de passer la frontière à Oradea et non à Arad car mieux vaut faire le maximum de km en Hongrie la vitesse limitée y étant plus haute et la qualité de routes meilleures. Cependant quelques surprises nous attendent comme la fermeture pour travaux d’un pont à Gyula qui nous oblige à faire des km en plus et à traverser à Méhkérek c'est-à-dire bien avant Oradea …

Le poste frontière est complètement rouillé. Nous nous faisons donc comme toutes les voitures arrêter par la douane pour les questions d’usage : pourquoi venez-vous en Roumanie ? Combien de temps restez-vous ? Quelques choses à déclarer ? … le ton est fort sympathique et nous avons même le droit à un ''au revoir' en français dans le texte !! Il nous est précisé que nous devons acheter une vignette pour pouvoir circuler sur les routes roumaines, 1^erproblème nous n’avons pas encore de lei nous espérons donc pouvoir nous en acquitter en euro … il nous en coutera 3€ pour 10 jours.

Une fois la frontière passée notre GPS nous indique une heure d’arrivée plus correcte … 22h30 en incluant l’heure de décalage horaire, n’oublions pas que la Roumanie est GMT+2. Notre première tache va être de trouver une station essence et de faire le plein car nous ne savons si nous allons croiser beaucoup de station sur les nombreux km qui nous restent à accomplir. Notre bonheur est de découvrir, après quelques craintes pour être honnêtes puisque nous ne connaissions pas le taux de change EUR-RON, que le litre d’essence n’est qu’à 1,016€.

Les autoroutes n’existent toujours pas et les voies rapides non plus. Nous avons donc le droit à une nationale et à beaucoup de circulation ce qui implique que nous devons sans arrêt doubler ce qui est fatiguant et dangereux car les Roumains ont l’habitude et doublent un peu n’importe comment. Nous sommes cependant surpris par leur civilité au volant puisque ces derniers nous indiquent quand nous pouvons les doubler en mettant leur clignotant à droite ou encore se poussent sur le bas côté en nous voyant arriver s’ils ne roulent pas assez vite.

Les villes que nous traversons sont assez imposantes tel que Oradea, Cluj-Napocea et les centres commerciaux ont poussé comme des champignons comme les Carrefour … les styles se confrontent et les usines désaffectées côtoient les immeubles flambants neufs ou les bâtiments datant de l’ère communiste donnant à tout ceci un effet très dérangeant. Les nationales traversent un nombre impressionnants de villages nous permettant ainsi d’observer la vie locale et de remarquer que les champs sont toujours faits à la main, que les carrioles servent à transporter tous les matériaux ou le fruit des récoltes. Les Roumains vivent le long des routes puisque les maisons sont construites autour et déambulent sans cesse dessus que cela soit à cheval, en vélo ou encore à pied … cependant il faut noter que le parc automobile a complètement explosé et il n’est pas rare de croiser des DACIA mais surtout des berlines tel que Audi ou BMW.

Nous jetons des regards inquiets à notre GPS qui égraine les km de manière très lente … nous en venons même à nous demander si ces derniers sont égaux aux nôtres !! L’heure d’arrivée diminue minute par minute et je pris à de nombreuses reprises pour que la distance lors des dépassements soit plus importante … Nous arrivons vers Bristrita synonyme de Transylvanie et de Comte Dracula dans notre esprit et nous ne sommes pas déçus car les panneaux château, pension et autres activités touristiques liées à Dracula apparaissent mais aussi le brouillard sur les Carpates qui nous obligent à ralentir !! Les paysages sont magnifiques, des cols et forêts de sapins très denses, quelques petites maisons de bois, des chevaux … les pancartes annonçant les monastères de Bucovine font aussi leur apparition nous indiquant que nous ne sommes plus très loin de notre point de chute.

Nous finissons par arriver à Gura Humorului, ville principale du départ vers les monastères, vers 20h30 et trouvons notre chambre d’hôte sans trop de difficultés mais avec une petite angoisse de voir ce qui nous attendait. The Hilde’s Residence est un ensemble de 3 maisons typiquement roumaines implantées au cœur d’un jardin au fond d’un chemin qui ne laisse rien présager de la beauté de lieux bien au contraire… Simona vient nous accueillir avec un parapluie, plus la peine de préciser que depuis 2 jours nous ne rencontrons que de la pluie, et nous mener jusqu’à la réception où nous attend la clé de notre chambre, la suite bamboo comme demandé. Nous sommes dans une maison cosy et montons l’escalier qui mène au pallier où se trouve les 7 chambres, la notre est juste magique car très spacieuse, dans les tons clairs avec un king size bed et une fleur sur l’oreiller … nous ne nous attendions pas à cela surtout pas dans cette partie du pays. Nous descendons manger au restaurant qui se situe au rez-de-chaussée et sommes quasiment seuls … nous commandons une assiette de charcuterie roumaine avec une soupe puis un plat typique à base de polenta et de porc cuit à l’étouffée puis une salade de fruit (composée de pastèque et baies locales qui sont vendues au bord des routes toute la journée). Nous ne sommes pas déçus par la qualité car le chef est en cuisine et prépare tout à la minute, nous mangeons avec appétit car la journée a été intense avec ses 10h de conduite non stop et nous n’avons rien dans l’estomac depuis la veille !!

Multumesc si bunà seara …

Nos petites tribulations continuent et nous voilou en Hongrie ou plutôt à Szeged pour une halte d’une nuit ... Ce matin nous avons quitté la paisible Slovénie et ses grandes étendues de sapins pour nous rendre en pays Magyar avec il faut l'avouer pas mal d'impatience car l'Est commence à nous appeler. Notre traversée de frontière est assez curieuse puisque inexistante, les Hongrois ont bien intégré le fait que les frontières en Europe n'existent plus et ont donc complètement dématérialisé le poste de douane et c'est assez déstabilisant pour les touristes que nous sommes !! Première surprise la Hongrie aussi a adopté le système de vignette et nous nous en acquittons dans une auberge pour la somme de 11€ les 10 jours. La pluie et ses 18°C nous accompagnent le long du Balaton qui se déroule majestueusement à gauche de l'autoroute ... nous profitons de la route pour réviser notre hongrois et ses jo napot ou köszönöm, au fil des km je vois les noms des villes s'égrainer et certains me semblent familiers tels que Békéscsaba, Oroshàza, Kecskemét ...

Après avoir contourné Budapest que nous découvrirons la semaine prochaine nous nous élançons vers la Puszta et ses chevaux sauvages mais sous la pluie toujours. Vers 16h nous arrivons à Szeged, capitale du Paprika et découvrons notre chambre très agréable ... nous nous reposons quelques minutes avant de partir découvrir la ville et sa très renommée cathédrale. Les espaces verts ne manquent pas et représentent un vrai havre de paix pour cette ville qui n'est autre que la 4ème plus importante du pays avec 200.000 habitants, les maisons sont toutes d'architectures et de couleurs différentes ce qui créé un ensemble hétéroclite mais tout de même harmonieux. Une place d'où partent 4 artères semble être le centre ville car très commerçante et animée, les tramways côtoient les bus électriques et les touristes n'ont semble-t-il pas intégré cette ville à leur itinéraire car nous sommes quasi seuls ...

La cathédrale est imposante et construite en brique rouge rappellant un peu celles que l'on trouve en Grande-Bretagne, le parvis peut contenir jusqu'à 10.000 personnes et sert souvent pour les concerts comme ce mois ci dédié aux opéras donc Carmen qui sera joué le 30/07 et que nous sommes un peu déçus de rater mais nous avons eu le droit à quelques morceaux durant les répétitions. Nous ne pouvons visiter l'intérieur car hélàs il est trop tard cependant il parait que l'orgue est imposant voir aussi grand que celui du Duomo à Milan avec pas moins de 11.000 tubes !! Nous nous égarons au gré des rues et découvrons la porte des Héros dédiée aux combattants tombés lors de la 1ère Guerre Mondiale…cette dernière est impressionnante de part sa taille mais aussi ses fresques.

Après cette visite plutôt agréable nous décidons d'aller manger et de découvrir le paprika puisque nous sommes en sa capitale ... Zur Alten Brücke sera notre taverne car il parait qu'on y prépare et mange de la cuisine typique ... et nous nous recherchons le typique !! L'intérieur est très sympa avec des assiettes peintes et des tresses de paprika partout et les serveurs agréables ... nous commandons une soupe transylvanienne et un assortiment de viandes fourrées et/ou grillées au paprika avec des galoushkas ... le paprika est au rendez-vous dès la première cuillère de soupe qui en faite se compose de bouillon de paprika, tranche de paprika et de salami ... épicé dirons-nous !! Les plats sont savoureux et bons, nous ne sommes donc pas déçus de notre choix, reste à boire une palinka pour finir le repas tel un Magyar!! Nous décidons de faire une promenade nocturne dans cette ville qui s'offre à nous puisque nous sommes seuls dans les rues et nous en profitons même pour prendre une glace au mäc (graine de pavot) qui ravit nos papilles dans un café charmant le Kavehaz a cappella qui se situe à l'angle de la place et de Karasz utca.

Szeged nous a charmé ainsi que cette soirée et nous décidons d'aller faire dodo car demain la Roumanie nous attend !!

Viszontlàtàsra ...

Hier le programme de la journée était comment dire … chargé !! Nous devions faire 820km en traversant entre autre le Nord de l’Italie et une partie de la Slovénie.

Après une bonne nuit de sommeil nous sommes partis vers 8h30 direction la frontière franco-italienne, cette route nous la connaissons bien pour l’avoir faite plus d’une fois cependant cette succession de virage et de tunnel est toujours surprenante. Des bolides nous ont doublé signe que nous approchons de Monaco puis des Ferrari nous indiquant que l’Italie était à quelques km de nous.

Le soleil nous suivi une bonne partie du trajet ainsi que la chaleur (environ 32°C), ce qui nous permis d’admirer la côte méditerranéen jusqu’à Gènes … Les autoroutes italiennes sont agréables car dépourvues de péage sur le trajet juste à la prochaine frontière dans notre cas (47€), elles permettent aussi d’assister à la vie et le travail dans les champs puisqu’elle les longe cependant l’entretien n’est pas toujours assuré. La circulation est assez fluide même particulièrement calme pour une période estivale, nous croisons peu de français par contre les Allemands, Hollandais et Suisses gagnent le trio de tête des voitures (berlines) croisées.

A environ 10 km de la frontière je remarque des panneaux lumineux indiquant quelque chose en italien cependant nous sommes incapables de la traduire … nous avons très vite réalisé ce que cela voulait dire …. Attention ralentissez bouchon de 7km !! Nous sommes restés à l’arrêt ou quasiment sous 32°C sur environ 5km puis d’un coup un orage monstrueux nous obligea à fermer les fenêtres et à mourir de chaud dans la voiture … mais pas longtemps car nous avons perdu 10°C en 5 minutes, ça commence bien !! Ce bouchon qui nous ralenti d’environ 1h était en faite dû au péage qui ne comptait que 2 guichets d’ouverts …

30km après Trieste nous voici donc en Slovénie, passage de la frontière très facile cependant nous devons nous acquitter d’une vignette pour les péages d’un montant de 15€ pour 1 semaine, cela s’avère très utile car plus de péage à payer dans tout le pays. Des paysages complètement différents s’offrent à nous des champs nous passons aux forêts de sapins, aux petites maisons de couleurs à clochetons …Ljubljana se trouve devant nous ainsi que notre hôtel où nous avons hâte d’arriver pour se reposer. Je stresse un peu car l’hôtel Birokrat semblait bien sur internet mais quand est-il en réel ?

Nous arrivons dans un business center avec des open space à coté de la réception mais lorsque nous découvrons notre chambre c’est un soulagement et même une grande surprise car cette dernière est très moderne et spacieuse de plus un ordinateur portable 17 pouces est à notre disposition et tout cela pour 65€ … j’adooore la Slovénie !! Nous avons à peine le temps de nous changer pour partir explorer Ljubljana sous la pluie et ses 17°C … la ville est très inspirée du style soviétique, l’ancien parfois délabré cohabite avec le moderne dans un style étrange. Les rues sont désertes et tout semble fermé, en fait les places se trouvent derrière les façades des immeubles, il en est de même pour les bars et les restaurants … nous ne trouvons pas de lieu propice pour nous arrêter et découvrir la gastronomie locale donc nous décidons de retourner à l’hôtel pour prendre un prospectus vantant un établissement typique et ouvert surtout.

Nous n’avons pas été déçu par Gostilna Sestica, taverne typique, où l’on s’assoie où l’on désire lorsque l’on entre … l’endroit est quasi complet, touristes et autochtones s’y retrouvent pour découvrir la cuisine Slovène plutôt roborative et composée principalement de pain, de soupes et de porc … N’ayant pas manger de la journée nous avons décidé de profiter un peu et avons commencé par une soupe de champignons servi dans un pain puis un jarret de porc accompagné de choux, dumplings, gruau et purée de pommes de terre digne de l’appétit d’Obélix !!

Après une marche digestive nous décidons de rentrer faire dodo … nous l’avons bien mérité !!

Nous y sommes enfin, après tant d'attente le D-Day est arrivé ... Nous sommes en vacances et déjà sur la route des pays de l'Est. Hier nous sommes partis vers 17h30 sans trop d'encombres avec un coffre parfaitement rangé, une roue de secours (on ne sait jamais...) et quelques provisions pour les premiers pique-niques.

Les premiers bouchons ne se sont pas fait ressentir avant Montpellier puis Arles ... Cependant les touristes ne sont pas réputés pour bien conduire donc nous avons eu le droit à quelques queues de poissons et autres fantaisies ... Une petite vague de nostalgie s'est emparé de nous en parcourant cette route bien connue et toujours synonyme de vacances ou de retour en Corse pour certains...

Après 600km environ nous apercevons Marina Baie des Anges, signe que nous sommes proches de notre hôtel, la réservation étant déjà effectuée. Nous avons pu alors prendre possession de notre chambre et nous reposer pour attaquer les 800km qui nous sépare de Ljubljana.

Nous partons dans quelques heures et je m'aperçois que le programme n'est pas en ligne !! Je vais donc remédier à cet oubli dans ce post ... Tout d'abord nous avons pris la décision de faire ce voyage ou plutôt en français dans le texte roadtrip :-) en voiture car cela nous offre une grande liberté de visite et d'agenda et je pense que le fait d'être livré à soi même dans un pays étranger permet de mieux l'appréhender et le découvrir.

Espérons que nous ne subirons pas le revers de ce choix de moyen de transport c'est à dire les problèmes mécaniques, les pannes d'essence et autres tracas ...

Nous partons donc demain en fin d'après-midi direction la frontière franco-italienne ...

- Samedi 24/07: Ljubljana (Slovénie)

- Dimanche 25/07: Szeged (Hongrie) Capitale du Paprika

- Lundi 26/07: Gura Humorului (Roumanie) Début du voyage en Bucovine

- Mardi 27/07: Baia Mare (Roumanie) Découverte des Monastères et des Maramures

- Mercredi 28/07: Budapest (Hongrie) sur la route de Tokaj et Miskolc

- Jeudi 29/07: Budapest (Hongrie) flânerie en ville

- Vendredi 30/07: Vienne (Autriche) découverte de Schönbrunn et flânerie en ville

- Samedi 31/07: Prague (République Tchèque) visite de Bratislava et Brno

- Dimanche 01/08: Prague (République Tchèque) flânerie en ville

- Lundi 02/08: Karlovy vary (République Tchèque) sur les traces de James Bond

- Mardi 03/08: Rothenburg (Allemagne) début de la route romantique et visite des châteaux de Bavière

- Mercredi 04/08: Nesselwang (Allemagne) visite des châteaux de Louis II de Bavière

- Jeudi 05/08: Retour en France par la Suisse

... Cela donne envie malgré les quelques 6000km de trajet !!

Il existe un rituel inexorable à tout départ en vacances ... la valise !! Que doit-on prendre ou ne pas prendre, quel temps fera-t-il? Costume Cravate, Décontracté en Lin, short basket ? ....

Les jours passent et les préparatifs n'avancent pas ou peu, la liste des choses à faire et à prendre est faite cependant les mots se rayent lentement ... un sentiment partagé d'appréhension et d'excitation.

Cependant il va falloir finir par si mettre car nous partons ... demain !!

Le but de la journée est donc de faire tout ce qui est inscrit sur la check liste pour avoir le temps, demain, de faire tranquillement la valise à quelques heures du départ ... la pluie n'arrangeant en rien à nos affaires et ma motivation !

Vendredi nous partons direction la Slovénie puis la Hongrie, la Roumanie, l'Autriche, la République Tchèque et l'Allemagne ... au cours de ce roadtrip (et oui car nous faisons tout cela en voiture) nous aurons l'occasion de découvrir qui sont nos voisins européens mais aussi les nombreuses merveilles d'architectures et naturelles que ces pays nous réservent !!

Beaucoup de lieux que nous avons prévu de visiter sont classés Patrimoine Mondiale de l'UNESCO et sont à voir rapidement car le manque de moyen fait que certains ne sont pas rénovés tels les monastères en Bucovine ou les Eglises en bois ... et risquent de perdre de leurs éclats. La décision de faire ce voyage est venu naturellement même si à l'origine nous étions plus concentrés sur la Scandinavie, nous avions une envie de découvrir à notre rythme ces pays voisins mais tellement différents de nous tant par leurs traditions que par leurs coutumes ou encore leurs manière de vivre ... Certes nous avons dû éliminer quelques pays faute de temps comme la Pologne ou la Slovaquie mais ce n'est que partie remise.

Notre itinéraire passera par les capitales de tous les pays traversés mais aussi quelques villes dignes d'intérêts tels que Szeged, Tokaj ou encore Karlovy Vary. Nous avons décidé de voyager de manière plutôt confortable en nous arrêtant dans des hotels 3 ou 4 étoiles tous les soirs car nous aimons notre confort quand même ... et les vacances restent des vacances !! La voiture nous permettra des libres mais aussi de pouvoir ramener pas mal de souvenirs sans se soucier des excédants de bagages ou du manque de place.

Je reprends mon site totalement depuis le début.

Pour commencer, je décide de mettre en ligne notre voyage dans les pays de l'Est de cet été.

Aujourd'hui, à l'aube de notre petit périple dans les pays de l'Est je pense que le moment est opportun.

Le plus compliqué avec un blog n'est pas de le créer mais de le faire vivre en s'imposant de mettre en ligne des posts régulièrement et c'est souvent cette régularité qui me fait défaut, espérons que cette fois-ci les pages ne resterons pas blanches :-).

Bonne lecture à tous